La couche thermique : matériaux, coûts et déductions

Publié le : 18 mai 20216 mins de lecture

La couche thermique est un système d’isolation utilisé depuis plus de 50 ans, qui consiste à apposer sur les murs d’un bâtiment des panneaux en différents matériaux, fixés par des colles ou des chevilles. Le système peut être utilisé aussi bien lors de la construction de nouveaux bâtiments que pour la rénovation de bâtiments existants.

Selon que les panneaux sont appliqués sur la face extérieure ou intérieure du bâtiment, on parle respectivement de couche extérieure ou de couche intérieure.

Différence entre la couche thermique interne et la couche thermique externe

Le revêtement thermique extérieur est plus performant car il protège la maçonnerie des variations de température, la maintenant plus chaude en hiver et plus fraîche en été et générant un meilleur confort environnemental.

Cette solution protège également la maison contre la formation de condensation et la génération conséquente de moisissures, un phénomène souvent fréquent dans les bâtiments non isolés ou seulement isolés de l’intérieur.

Le revêtement extérieur, en outre, élimine les ponts thermiques, représentés par les planchers, les piliers et les poutres qui sont des points de discontinuité qui provoquent une dispersion d’énergie, non résoluble en intervenant uniquement de l’intérieur.

Malheureusement, il y a des cas où il n’est pas possible de faire une couche extérieure : il peut s’agir d’immeubles d’intérêt architectural dont la façade est délimitée ou d’immeubles de copropriété où toutes les copropriétés ne sont pas intéressées à intervenir.

Dans ces cas, il est inévitable de devoir faire une couche interne et le risque est précisément la formation de moisissure due au fait que la vapeur d’eau interne, passant à travers l’isolation, rencontre la paroi froide et génère de la condensation.

Le problème ne peut être résolu qu’en appliquant un pare-vapeur ou en utilisant des matériaux très hygroscopiques et respirants pour les panneaux, capables de retenir l’excès d’humidité et de le libérer en cas de besoin. Les panneaux isolants peuvent être fabriqués aussi bien avec des produits chimiques qu’avec des matériaux naturels.

Dans tous les cas, pour avoir de bonnes qualités d’isolation thermique, les matériaux doivent avoir une faible conductivité thermique, et donc isoler du froid, et une haute densité, pour protéger de la chaleur.

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Revêtement thermique : matériaux naturels et produits chimiques

Parmi les matériaux naturels les plus courants, on trouve la fibre de bois, le liège, le silicate de calcium.

Parmi les matériaux de dérivation chimique, le polystyrène expansé, indiqué par l’abréviation EPS, et le polystyrène extrudé, indiqué par l’abréviation XPS, sont largement utilisés.

Le choix entre les différents types de panneaux ne doit pas être aléatoire mais dépend des caractéristiques de la maison et du climat.

Les matériaux naturels, par exemple, conviennent principalement pour protéger la maison de la chaleur, tandis que les matériaux en polystyrène sont plus adaptés lorsque le besoin principal est d’isoler le bâtiment du froid.

Les panneaux de silicate de calcium, en revanche, sont recommandés pour les murs où les moisissures ont tendance à se former.

Réalisation d’une couche thermique : pourquoi elle est pratique, les coûts et les déductions

La réalisation d’un revêtement thermique est donc une intervention capable d’améliorer le confort climatique d’une habitation, d’améliorer l’efficacité énergétique et donc de réduire la consommation.

Toutefois, pour obtenir ces effets positifs, il est nécessaire que l’installation soit réellement réalisée de manière artisanale, que le matériau le plus approprié soit choisi et que la stratigraphie soit appropriée. Si, par exemple, un pare-vapeur adéquat est omis ou si les ponts thermiques sont négligés, des problèmes de condensation et de moisissure peuvent se produire, de sorte qu’au lieu de résoudre un problème, un autre est généré.

Attention donc à choisir des cadres dont la transmission thermique est trop différente de celle des murs : si vous faites une isolation avec une couche thermique, mais que les anciens cadres ont une transmission élevée, le travail devient inutile car ils constitueront eux-mêmes un pont thermique. Dans ce cas, il est également conseillé de remplacer les fenêtres et les portes.

En bref, si elle est combinée à d’autres interventions, la couche est capable de réduire considérablement la consommation d’énergie d’une maison, jusqu’à zéro dans les maisons dites passives.

S’il est correctement appliqué, un tel système peut durer jusqu’à 25 à 30 ans. Le coût de l’application d’une couche thermique, y compris le matériel et l’installation, se situe en moyenne entre 40 et 70 euros par mètre carré.

Toutefois, il s’agit d’une des interventions qui peuvent bénéficier de la déduction de 65 % pour l’amélioration énergétique des bâtiments existants. Comme il s’agit d’une intervention sur l’enveloppe extérieure, la franchise maximale est de 60 000 euros.

Mais au-delà des équipements, il ne faut pas oublier que, compte tenu des perspectives d’économies d’énergie offertes par une bonne isolation thermique de la maison, contre une dépense initiale non négligeable, la construction d’un manteau est toujours un bon investissement.

Outre un meilleur confort environnemental et des économies sur les factures de services publics, une maison bien isolée acquiert également une juste valeur économique, dont vous pouvez bénéficier si vous devez la revendre.

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